« L’avenir de la construction, ce sont les produits verts et durables»

Comment cela ?

Non seulement nous pouvons recycler, mais nous disposons, pour notre matériau, d'un levier particulier : la production. Il existe des méthodes pour produire l’acier avec moins d’émissions de CO². D’abord le recyclage et ensuite l’utilisation de l’hydrogène comme vecteur énergétique. On travaille aujourd'hui à réduire l'empreinte carbone de différentes manières - il existe déjà actuellement des ouvrages construits avec des produits à faibles émissions de CO², voire sans CO².

Où se situe la Suisse en matière d'empreinte carbone de la filière acier ?

Côté production, en comparaison avec l’empreinte carbone des concurrents, nous avons aujourd'hui en Suisse des leaders absolus. De plus, je suis convaincue que l’acier porte en lui la réponse à de nombreuses questions dans la décarbonisation de l'économie : il allège les constructions, permet la réutilisation des matériaux et est compatible avec la transition énergétique.

Dans quelles conditions l'acier peut-il influencer la transition énergétique ?

Il est important que l’innovation se fasse en Suisse, qu’elle soit soutenue et que les investissements dans la décarbonisation soient aussi réalisés en Suisse. Si nous voulons éviter que nos investissements ne partent vers des marchés subventionnés, il faut que nous puissions faire jeu égal avec l'étranger dans ce secteur. J'entends par là la suppression de barrières commerciales et de droits de douane protecteurs entre l'UE et la Suisse, des coûts énergétiques comparables et un accès sans entrave à une ferraille de qualité.